Fédération nationale des associations INITIATIV’Retraite

Adaptation de la société au vieillissement : où en sommes-nous ?

LOI "ADAPTATION DE LA SOCIETE AU VIEILLISSEMENT"

Où en sommes-nous un an après la publication ?

 

Rappel des objectifs de la loi

La loi adaptation de la société au vieillissement de la population a enfin été votée le 28 décembre 2015, après près de deux années d’échanges, discussions, et compromis. L’enjeu était de taille, car comme son nom l’indique, il s’agissait de faire entrer la société dans un environnement jusqu’alors mal perçu : le vieillissement.

On a parlé de la loi 3A, pour définir les trois domaines d’actions prioritaires :

  • Anticipation.
    • Il s’agit d’anticiper les effets néfastes du vieillissement en matière de santé, mais aussi en matière de place réservée aux personnes âgées au sein de la société.
  • Adaptation.
    • L’environnement n’est plus aussi accessible quand on prend de l’âge : le logement, mais aussi la ville, l’accès aux divers services, les possibilités de déplacement.
  • Accompagnement
    • Les personnes âgées en perte d’autonomie ont nécessairement besoin d’aides. aide financière, pour accéder à certains services ou aide bénévole avec un véritable statut aux aidants.

 

Près d’une année après la publication de la loi, où en sommes-nous ?

  • L’APA (allocation personnalisée d’autonomie) à domicile a été améliorée.
  • Le rôle du proche aidant est reconnu. Il bénéficie de certains droits.
  • Les programmes de prévention de la perte d’autonomie seront développés, soit sous forme d’actions collectives (lutte contre l’isolement par exemple), soit sous forme d’actions individuelles (aides techniques à domicile par exemple
  • Les logements foyers rebaptisés résidences-autonomie pourront bénéficier de financements spécifiques, destinés à la prévention de la perte d’autonomie des résidants.
  • La transparence et de l’information sur les prix pratiqués en EHPAD a été renforcée (voir le site: www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr)
  • Les CDCA (conseils départementaux pour la citoyenneté et l’autonomie) vont remplacer les CODERPA..
  • Le financement de l’ensemble de ces mesures doit être assuré par la CASA (contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie), correspondant au prélèvement de 0,3% réalisé sur les pensions de retraite et d’invalidité.

 

Que reste-t-il à faire ?

La réforme de l’APA en établissement n’a pas encore été abordée : on attend de la part des pouvoirs publics la mise en place de mesures adaptées, et acceptables pour permettre à toutes les personnes âgées un accès en EHPAD avec un reste à charge acceptable.

  • Nos associations s’élèvent contre le mode de financement fondé sur la CASA (Contribution de solidarité pour l’autonomie) payée uniquement par les retraités et les invalides. Ce point apparait comme réellement paradoxal, quand on constate que, d’une part on mobilise la société tout entière, au travers d’une loi pour prendre en compte le vieillissement de la population, et que, d’autre part, on ne sollicite pas toute la société pour financer les dispositifs décidés.

 

Des actions concrètes sont menées par les AROPA 

D’une façon globale, le mouvement des AROPA au côté de la FNAR et de la CFR est impliqué dans cette vaste démarche d’adaptation de la société :

  • en diffusant toutes les informations sur le bien vieillir, sur la prévention, le dépistage, la lutte contre l’isolement...Nos relations avec les organismes sociaux sont un atout privilégié pour bénéficier de sources d’informations de premier ordre.
  • en étant présent et actif dans toutes les structures où il est débattu de la situation des personnes âgées :
    • Dans les CDCA (Comités Départementaux de la Citoyenneté et de l’Age), qui remplacent les CODERPA pour faire faire valoir les attentes, les besoins et le point de vue des personnes âgées auprès des Présidents de Conseils Départementaux.
    • Dans les commissions des usagers créées au sein de tous les établissements de soins, où il nous est possible de siéger pour faciliter la vie de nos ressortissants en milieu hospitalier.

Cette implication sur le terrain pour mener des actions concrètes et pertinentes en faveur des personnes âgées fait partie de la raison d’être de nos associations et contribuera à la reconnaissance officielle de notre mouvement par les pouvoirs publics.

 

 

Michel EBERLE

Commission FNAROPA « Environnement du retraité »

Décembre 2016